Une complicité au poil
L’éleveuse Isabelle Gutknecht-Girardot s’est entourée de quatre chiens de troupeau avec lesquels elle fait équipe au travail.
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Les mots « chien » et « quotidien » riment à 100 % chez Isabelle Gutknecht-Girardot ! Cette éleveuse est heureuse de s’appuyer chaque jour sur Maïka, sa beauceronne, et ses trois border collies : Jo, Bill et Mila, encore en cours de dressage. Installée en Gaec à Vouhenans (Haute-Saône) avec son mari Jacky, également « mordu » de chiens de troupeau, l’agricultrice est secondée par ses précieux auxiliaires canins pour toute manipulation sur les 500 brebis et 50 limousines de son exploitation. « Avec les trois border collies de Jacky, nous avons en tout… sept chiens, raconte, avec un sourire, l’agricultrice de cinquante-trois ans. Chacun a dressé les siens et travaille avec eux de son côté, excepté pour le tri d’animaux. Sur nos 120 hectares d’herbages dispersés, ces partenaires nous procurent un vrai gain de temps et d’efforts. Nous n’élèverions pas de moutons sans eux ! »
Échanger et se former
Depuis plus de vingt-cinq ans, cette mère de trois enfants s’entoure de chiens de travail. À son installation en 1991, hors cadre familial et en élevage caprin, elle a débuté avec un beauceron croisé border. Après son mariage avec Jacky, qui travaillait avec des borders, elle a adopté les deux races. Membre de l’association départementale de chiens de troupeau ACT 70, le couple se perfectionne régulièrement, accueille volontiers des journées de formation à la ferme et participe à des concours. « Échanges et formations ont été essentiels pour m’améliorer », estime Isabelle. Elle se fie à chacun de ses compagnons, selon leurs aptitudes individuelles, plus qu’à aucune autre solution. Pour déplacer les ovins en plaine sur 17 km, entre l’exploitation et les pâtures, au printemps puis à l’automne, pas question pour cette sportive de démarrer un tracteur ! Isabelle pratique la course à pied et le cyclisme « pour se vider la tête » et c’est à pied qu’elle convoie la troupe de 150 à 200 têtes, sous bonne garde de ses chiens. « Si l’on est énervé, on transmet cet état aux chiens et rien ne va, j’ai appris à prendre sur moi. » Aujourd’hui, l’éleveuse se dit satisfaite de réussir à travailler avec ses compagnons et à se faire plaisir ! Elle reconnaît que trois acolytes à quatre pattes suffiraient. « Mais je ne pourrais pas vendre l’un d’eux ! » lance-t-elle, dans un cri du cœur.
Catherine RegnardPour accéder à l'ensembles nos offres :